Quand s’envoler « sous d’autres cieux » envoûte les esprits…
L’idée de quitter son toit et partir ailleurs continue d’envoûter l’esprit de certaines gens. La plupart d’entre eux sont frappés par une représentation imagée véhiculée à travers différents médias mais sans une moindre connaissance de la réalité sur place. Cette envie parfois exagérée et incontrôlée les pousse à se lancer dans cette aventure ambigüe. Avec tout un arsenal de risques que cela peut engendrer, s’envoler reste leur principale conviction.
Après l’Afrique du Sud qui n’est plus de mise, bon nombre de jeunes sont de nos jours envoûtés par les pays arabes comme Dubaï et Oman. Ces deux pays constituent leur principale cible et des refuges inédits. D’une part, la motivation est avant tout celle de quitter son bercail pour embrasser d’autres cieux où les conditions de vie sont intactes. Et d’autre part, c’est celle de se trouver un boulot afin d’apprendre à voler de ses propres ailes. Nombre d’entre eux partent sans l’accord préalable de leurs parents ou encore sans présenter les adieux à leurs familles respectives. Ils s’envolent en toute clandestinité, discrètement, sans traces. Ceci dit, ces jeunes se voient dans l’obligation de transiter par pas mal de pays qui leur servent de pont dans leur cheminement. Et c’est après des jours que les parents vont se rendre compte que leur fils n’est plus sous leurs cieux. Alors pour attiser les esprits, certains de ces jeunes vont devoir appeler leur famille en guise d’information. D’autres plus malins vont le dévoiler à travers des post photos, vidéos merveilleux sur les réseaux sociaux par peur de représailles. Et voila l’affaire est conclue et terminée !
S’agit-il réellement d’une vie aisée ou c’est juste une imposture ?
Sans doute c’est la question qu’il convient de se poser. L’arrivée et l’installation au sein de ce pays hôte constituent un défi pour eux. Dans le premier temps, ils sont désillusionnés, leur imagination chimérique sous d’autres cieux finit par leur dévoiler le contraire. Pour mieux survivre ils sont contraints de se trouver quoi mettre sous la dent. Pour ce, ils doivent soit se trouver du boulot si la chance les sourit ils se tirent d’affaire ou soit dans l’autre cas monter son propre business informel. Cette deuxième catégorie regorge d’innombrables risques. Les jeunes qui se lancent dans leur propre business vendent la plupart des fois des contrefaçons comme Colliers, bracelets, objets d’art, sac à main, portefeuille,… que sais-je encore ? Cette braderie ainsi mise sur pied est un négoce illicite voire illégal sous d’autres cieux. Pendant leur séjour, ces jeunes sont confrontés aux fouilles et perquisitions des forces de l’ordre de ce pays.
Convaincue que sous d’autres cieux les conditions de vie sont nickel, la famille attend toujours que leur fils puisse leur envoyer un peu d’argent. La représentation mentale que ces jeunes se construisent issue de ce continent mieux prisé ne rime pas avec la vraie réalité sur place. Ceci étant une aventure inéluctable surtout dans des pays comme le notre où la pauvreté bat son plein. Alors peut-on dire que s’envoler ailleurs, c’est mieux ? Et pourtant ça envoûte l’esprit de beaucoup de jeunes.