Les habits ont-ils de sexe?

Longtemps avant « le temps béni des colonies » les Barundi anciens disposaient d’un style approprié d’accoutrement. Ils s’approvisionnaient le plus en écorces d’arbres jadis dits sacrés. Les plus fameux sont en l’occurrence: Umuhororo (ficus congesis), umumanda (ficus ovata), umurinzi (erythrina abyssinica).Pour ce faire, les hommes, les femmes et les enfants se distinguaient de part un accoutrement propre à chaque catégorie comme le stipulait la tradition orale. Qui aurait pu imaginer un jour une nouvelle ère stylée ?

D’emblée notre manière de s’habiller a connu une certaine modification, plus d’écorces de ficus. Comme « tout flatteur vit aux dépends de celui qui l’écoute », de plain-pied, un nouveau style a connu ses assises dans la société burundaise en particulier. Une nouvelle manière de s’habiller des tissus, des jeans à l’américaine, de la soie à l’indienne, du coton, des sous-vêtements, des skins pantalons,…que sais-je encore ? De nos jours, nous rencontrons des femmes qui portent des pantalons, « vêtement pour homme », des hommes qui mettent un accoutrement semblable à la jupe comme l’a démontré l’image de Valéry NAHAYO prise à l’aéroport de Bruxelles. Cet ancien joueur de l’équipe nationale burundaise de football. Ceci étant un exemple parmi une multitude. C’est en quelque sorte le contraire de ce que les religions nous apprennent. Le monde est devenu un village planétaire grâce à la diffusion des réseaux d’information et de communication de masse. Bonjour la mondialisation !

Une femme qui peut porter un pantalon ? A l’origine « vêtement pour homme ». Un homme qui peut porter une jupe ? A l’origine « vêtement pour femme ». Faut-il porter n’importe quel habit suivant ses préférences et sans se soucier du fait qu’il soit cousu pour homme ou pour femme ? La question à se poser ici est la suivante, Les habits ont-ils de sexe ? Vous m’en direz les nouvelles… !