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Bujumbura : Quelle grande classe nos bus !

3 Avril 2018 , Rédigé par Huguette IZOBIMPA Publié dans #Socio-économique

 

 

Bujumbura est la capitale du Burundi. Nous y retrouvons différentes catégories de personnes comme dans toute société. Parmi les moyens de déplacement de ces personnes figure le transport en  commun, nos fameux bus ! Découvrons ensembles la « beauté » de ces bus.

 De nos jours, c'est rare d'entrer dans un bus et voir ce dernier démarrer normalement grâce à  une clé. Soit le chauffeur relie les deux fils avec ses doigts, soit le convoyeur se met à pousser le véhicule pour l'aider à quitter  l'arrêt des cars.  Il arrive que malgré tous ces efforts fournis le bus refuse de bouger. A ce moment, c'est étrange mais peu de passagers se pressent  à en sortir. Des cris  commencent à s'entendre «  chauffeur n'ibiki ??? » (Chauffeur, qu’est ce qui se passe ???)  , des menaces envers le chauffeur de quitter son bus « tubwire twivireyo turacerewe !»(Dites que vous ne pouvez pas démarrer que l'on sorte de votre bus, nous sommes en retard !), des lamentations ici et là mais personne ne sort. En réalité, le convoyeur va les retenir en les « ramenant à la raison » verbalement  et  avec chance ils pourront avancer.

Tu cherches un peu de confort dans un bus ? C'est que tu es  nouveau dans la ville, en d'autres termes ce n'est pas de ta faute. Auparavant les sièges d'un bus ne pouvait dépasser 14 maintenant tu pourrais en compter 18. Certaines de ces sièges sont troués, d'autres un peu défaits. Tu t'assis avec attention et pour te pencher à l'arrière,  tu prendras encore plus de précautions.

« Egerane aho inyuma dukwize batanu! » (Serrez-vous là derrière, égalisons cinq passagers) est le petit refrain des convoyeurs. Peu importe la taille que vous faites, vous vous serez c'est tout ou alors vous sortez. L'autre folie c'est l'état des vitres. Tu verras souvent un passager mener un vrai combat avec certaines vitres dans un bus. Des fois, celles-ci soit coincées et veulent pas s'ouvrir ou alors elles s'ouvrent et refusent de se fermer quand tu en as besoin. Le passager va essayer quelques minutes avec toutes ses forces  mais finira par céder avec un sourire mal à l'aise. Quant à la  porte qui sert d'équilibre aux convoyeurs, elle se détacherait facilement puisque usée de soudures qui le maintenaient de haut en bas. 

En voyant toutes ces comédies dramatiques que nous jouent ces bus, c'est tentant de savoir quel genre de document  les permet  d'être sur la route. Ca serait très intéressant de connaitre le genre de contrôle qui est fait sur ces bus. Lorsque nous montons dans ces bus, nous nous  mettons en danger tout comme le chauffeur et le convoyeur. Nous nous contentons de rester calmes car aucun autre choix s'offre a nous,  peu de bus  sont en bon état. Présentement, comme on aime le dire, on fait avec ce qu’on a.

 

 

 

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