Allons-nous tenir ?

C'est une réalité, le manque d’emploi bat son plein dans la capitale de Bujumbura. Beaucoup de jeunes sont désespérés. Diplômés et non diplômés ils souhaitent tous se trouver un travail. Cependant, pourront-ils y arriver ? À cela personne ne se presse à répondre. Face à cette situation, une angoisse ronge certains parents. «Allons-nous tenir?» se demandent-ils. Mais pourquoi cette inquiétude?

Trouver du travail et subvenir à ses besoins est un grand défis de nos jours . Cependant, qui ne voudrait pas être indépendant, être libre et suivre ses propres règles ? Mais c’est difficile quand on ne peut pas se prendre en charge soi-même.

Les jeunes étant les plus affectés par cette situation, désœuvrés, ils sont contraints de rester à la maison à ne rien faire. Parmi eux, certains vont opter pour d’autres comportements. Nous les verrons dans ces endroits retirés appelés KW’IRIGARA, accros à la drogue, à l'alcool, à divers stupéfiants les rendant de plus en plus dangereux. Dans ce cas dernièrement cité, les proches de ces jeunes sont les premiers à en souffrir. Ils sont pointés du doigt dans la société, ils sont tenus d'une certaine manière responsables des comportements malsains de leurs enfants. Face à ces mauvaises tendances de leurs enfants, certains parents se sentent impuissants. Il leur est difficile voire même impossible de gérer cette jeunesse souvent à caractère rebelle.

Le temps passe et la situation ne change pas. Il est possible que cette réalité prenne une grande ampleur. En manque d'occupations, de ces jeunes naissent peu à peu des voleurs, des délinquants, des marginaux, des « escrocs » comme on les nomme dans nos quartiers. Souvent, on se contente de s'éloigner d'eux mais nous oublions que les conséquences de leurs actes ne touchent pas que leurs familles. Des fois, elles alertent les alentours.

Lorsque ces jeunes deviennent agressifs, la sécurité de ceux qui les entourent est souvent mise en danger. Leurs attitudes des fois piétinent les mœurs et les valeurs de ceux qui vivent avec eux. Ainsi donc, un problème n'est jamais à une seule personne si celle-ci vit en société, nous sommes tous concernés tôt ou tard. Que faire alors ? C'est la question à se poser. Pourrons-nous à notre tour tenir ?